
Photos NGabriel2016
Premier des trois grands soirs de TaParole Errante, il y a quelques jours, avec Estelle Meyer, Baptiste W Hamon et BabX.
Et en ouverture l’explosive Estelle Meyer. Puncheuse, charmeuse, conteuse, rageuse, son infusion d’anges captive, fascine, étonne, séduit. Pour toutes les femmes, elle chante, elle crie, elle joue, elle jouit, dans une sarabande extravertie de femme de tous les combats pour la vie et l’amour. C’est un cocktail de Catherine Ringer, d’Elisabeth Wiener et de Shéhérazade. En double dames avec Donia Berriri, elles font flamber la scène des feux de la passion, et des jeux décomplexés, libres et généreuses. Pas d’album dispo, mais ce serait en gestation, et en attendant, suivez le lien, il se passe beaucoup de choses avec Estelle Meyer. https://www.facebook.com/EstelleMeyerLaLouve
Deuxième invité Baptiste W Hamon, un homme de french folk qui a fait ses humanités musicales autant avec la chanson française de Jacque Bertin qu’avec les grands anciens : Leonard Cohen, Johnny Cash, Townes Van Zandt, et ces inspirations croisées l’ont amené à écrire et composer quelques authentiques folk songs de France quand il a trouvé un carnet/journal de son grandpère qui a vécu la grande guerre… Tranchées, la ballade d’Alan Seeger, sont dans la meilleure veine des ballades nord américaines lucides et désespérées. En trio, avec deux guitaristes, c’est la combinaison heureuse de la guitare acoustique folk de Noé Beaucardet et de la guitare électrique rock Raphaël Thyss, pour dessiner des décors musicaux aux éclats lumineux sur fond soyeux.
Un album est dispo depuis le printemps, voyez ici : https://baptistewhamon.bandcamp.com/album/ballade-dalan-seeger
Et enfin BabX … et les poètes.
Cette poésie ne se déclame pas en minauderies affectées, elle jaillit, elle rugit, elle crache tous les alcools de vie les plus âpres, les plus raides, qui l’ont brûlée, assommée, ressuscitée, enflammée, elle est comme un cracheur de feu qui envoie des jets de lumières sauvages… Cette poésie ne s’accompagne pas d’un doux flutiau, d’un clavecin bien tempéré ou d’un luth gracile, il lui faut un piano magistral, qui a fait ses classes avec Chopin, Art Tatum, Keith Jarrett, Gershwin ou Kurt Weill, un piano BabX. Accompagné d’une batterie puissante, d’un violoncelle (ou guitare) sorcier, BabX donne à Genet, Baudelaire , Artaud, Gaston Miron, Kerouac, Césaire, Rimbaud la majesté, la violence, la subtilité de leurs écrits, dans toutes les nuances, toutes les couleurs et toutes les douleurs.
Chez BabX c’est là : ============>
TaParole, outre les diverses animations qui ont essaimé dans la ville, c’est surtout les trois soirées de grands concerts, je passe donc la parole au sémillantissime Patrick Engel pour vous narrer les deux autres grands concerts, c’est lyrique, exhaustif, et c’est là, toca la guitarra, y l’Engel cantara, (et contera)
Pour la troisième chronique, c’est là http://www.nosenchanteurs.eu/index.php/2016/06/25/taparole-est-dor-22/
Norbert Gabriel
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