Yanowski, La passe interdite…

29 Mar

 

Chronique publiée le 14 Février, pour la mise en vente de l’album, rendez-vous le 4 Avril au Café de la Danse.

C’est une sorte yand’opéra fantastique, hanté par les ombres de tous les personnages de la tragédie humaine, les rôdeurs de la nuit dans les bouges interlopes de Buenos Aires, des vagabonds des limbes aux portes de nos vies. Toujours flambeurs, hâbleurs, danseurs provocateurs comme ces slaves qui ont le désespoir rieur, brandi comme un lambeau de drapeau insolent. Mais debout.

Yanowski, c’est ce géant de la scène extravertie, duettiste du Cirque des Mirages qui a traversé la passe interdite, et c’est en solo que le chemin continue dans les pénombres et les orages les plus tourmentés. Truculent, lyrique, tonitruant, sarcastique charmeur, il crache les mots comme Van Gogh lançait ses couleurs dans la nuit étoilée, ou le champ de blé aux corbeaux. Il module crooner argentin dans l’ambiance Carlos Gardel voyou, dépeint des personnages qu’on dirait sortis tout droit des bas fonds bariolés de tous les villes qui nourrissent les phantasmes des voyageurs immobiles, Tanger, Tampico, Shangaï, Rio, Ostende, Casa, Sidney, Hong Kong, Macao, là où ça sent le sang écarlate, ou encore c’t espèce de drôlerie qu’on buvait dans une p’tite taule de Biénoa pas très loin de Saïgon. Mais la passe interdite de Yanowski, c’est aussi la rue noire des souvenirs perdus, la vitrine d’une vieille échoppe, où les notes d’une boite à musique font renaître une chanson oubliée qui fait rouler un long filet de larmes à la fois triste et doux… Puis, 

© Victor Quezada Perez.

© Victor Quezada Perez.

Tel un vieil alchimiste emportant son secret,

On reprend le chemin de la rue qui vacille…

C’est aussi un album  de conteur, de tableaux à la Edgar Poe, dont Baudelaire disait:

Quelque chose de profond et de miroitant comme le rêve, de mystérieux et de parfait comme le cristal ! Un vaste génie, profond comme le ciel et l’enfer !

On peut en dire autant de Yanowski.

Sortie de l’album de La Passe Interdite vendredi 19 février (Arties record)

Présentation de l’album au Café de la Danse le lundi 4 avril 2016.

Norbert Gabriel

Une Réponse vers “Yanowski, La passe interdite…”

  1. Danièle Sala février 15, 2016 à 9 h 36 min #

    Un fascinant mélange de Brel fantastique et de Carlos Gardel mâtiné slave, , pour ce que j’ai entendu sur son site . Et ça donne bien envie d’entrer dans la danse, et de se laisser conter toutes ces étranges histoires .

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