Et la gagnante est : Eskélina !
Prix du Jury, prix du Public, et sans doute haut la main, tant elle était au dessus des finalistes. En ayant comme critères quelques bases qui me semblent essentielles, Eskélina a fait le grand chelem de la soirée,
- une musique qui capte l’attention aux 3 premières mesures,
- des paroles qui séduisent aux 3 premiers mots
- une présence lumineuse qui éclaire aux 3 premières secondes
- L’envie immédiate de découvrir l’intégrale, son album, ses albums à venir, et les spectacles itou.
Dans cette finale, le moins que l’on puisse dire, c’est que la sélection était très diversifiée, voire hétéroclite, ou contrastée. La sobriété de François Puyalto en solo voix-guitare basse, et le show du groupe Zo méritent chacun un accessit, mais ils ne sont pas forcément compatibles avec toutes les salles. Puyalto dans sa prestation colorée jazz, c’est plus le Limonaire, ou Le Forum Léo Ferré, tandis qu’on imagine Zo dans une salle où l’espace est plus adapté à son folk-rock à bouger les pieds, et le reste. Entre ces deux extrêmes, duos, trios, parfois avec machines.
Vu du public, qui découvrait la plupart des finalistes, c’était mon cas, à part Eskélina et François Puyalto croisé dans l’univers d’Emily Loizeau, ce fut la découverte, et parfois la surprise, pas forcément bonne, de mon point de vue subjectif, mais partagé par quelques amis croisés dans le public, et l’accord sur Eskélina a été parfait. Si je devais ronchonner un peu, ce serait au sujet de quelques voisins de fauteuil, qui ne connaissaient pas certains des finalistes, (ni Eskélina) mais qui ont fait leur choix avant que ça commence. Mais bon… Le copinage ne devrait pas interférer dans ce genre de prix.
Il y eut donc par ordre d’entrée en scène, Anastasia, puis Pauline Drand, Eskélina, Hi Cowboy, Orso Jesenska, François Puyalto, et Zo, d’autres prix étaient en jeu, des programmations, voir le site du Prix Moustaki pour toutes les infos. (site construit par Julien Piraud « P’tit blog et animé par Thierry Cadet).
Une précision, ou deux, utiles à la bonne compréhension des choses:
Un salut aussi à un nouveau partenaire, David Desreumaux créateur d’ Hexagone, le mag sans papier de la chanson, le site chanson et spectacle qui monte qui monte et qui montre de quoi se régaler les yeux et les oreilles.
Et avec papier, le der des ders , FrancoFans, qui fluctuat sans mergitur…
Last but not least, Liz Van Deuq, prix 2015 était dans la salle, et fut invitée à évoquer les effets secondaires et bénéfiques de ce prix. On la retrouvera bientôt aux Trois Baudets pour une soirée spéciale filles de radio crochet de France Inter… A suivre ici même dans quelques jours pour les premières infos.
Le président Kent a présidé, le parrain Oldelaf a parrainé, avec deux chansons dont « La tristitude » a fort réjoui la salle.
Prix Catalyse à Hi Cowboy. No comment.
Et rendez-vous dans les salles où le spectacle vivant garde pavillon haut, envers et contre tout.
Norbert Gabriel
Bonjour Norbert, c’est DENIS Collinot le directeur du festival, avant c’était Jean-Claude Barens, d’où le lapsus… Je suis quant à moi plutôt dépitée parce qu’à part Eskelina et Puyalto, que je suis déjà, aucune découverte notable hier soir (par rapport à l’an dernier où tous les finalistes avaient de l’intérêt, selon moi). Nadine
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Merci, j’étais mal réveillé ce matin, Et pour votre point de vue, je le partage totalement… Surtout en ayant consulté la liste des demi-finalistes…
Norbert Gabriel
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Et je suis très heureuse que ce soit Eskélina qui gagne ce prestigieux prix, car j’ai aussi ressenti ça dès la première écoute : « une musique qui capte l’attention aux 3 premières mesures,, etc … », et je vois Jo sourire sur son nuage porteur des eaux de mars .
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Merci Norbert pour l’amical salut que je te renvoie ! A très bientôt, peut-être aux Trois Baudets Liz, Gemma et Clou 😉
david
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Bonjour,
Tant mieux si le résultat correspond à vos attentes. Les miennes étaient autres. Même si je reconnais les qualités d’accroches musicales – mélodie chantée d’amoureuse par exemple – d’Eskelina ce n’est pas ce qui me plaît, ce que j’attends comme surprise dans la musique en générale et dans la chanson française . Et les 4 critères/qualités que vous citez ne sont pas pour moi essentielles (4 mesures, 3 premiers mots,présence « lumineuse » aux premières secondes, attiser la curiosité – La curiosité devrait prévaloir sur le reste et gommerait cette critère chiffrés ^^). Et quand bien même je les ai retrouvé ce soir là dans d’autres artistes, d’autres chansons avec des textes mieux écrits (selon moi) et des arrangements autrement soignés.
Ces artistes reconnus par certains n’ont pas la lumière médiatique qui leur faudrait. Ce sera pour une prochaine fois.
Bravo toutefois à Eskelina et au Prix Moustaki pour le choix diversifié qui nous a été proposé.
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Autant en radio qu’en spectacle, quand on découvre un artiste, il me semble que les premières mesures sont décisives, comme la première page d’un livre, on entre ou pas dans un univers, et en chanson, ça commence souvent par les premières notes. Comme en spectacle, les premières secondes sont souvent décisives, ça montre aussi que l’artiste est « dedans » s’il faut attendre 2 ou 3 chansons avant que ça démarre, il y a un problème. Moi j’aime bien qu’on m’embarque immédiatement, et sans boiter.
C’est aussi pour ces raisons que j’ai un gros penchant pour les comédiens ou comédiennes qui chantent, c’est un spectacle total, pas un empilement de chansons aléatoires C’est un tout… J’ai trouvé très intéressant ce qu’a fait Orso Jelenska, surtout par la présence du musicien qui l’accompagnait, et là, il y a un problème. (à mon point de vue) Cette finale était assez hétéroclite dans les choix, mettre en face à face François Puyalto et Zo n’a pas beaucoup de sens. Le groupe est plutôt dans le genre festif et d’abord facile, mais c’est Puyalto que j’ai envie d’aller voir en concert. Parce que là je découvre vraiment quelque chose. Et aucun des autres finalistes n’a suscité cette envie (à part Eskélina) et je suis totalement imperméable à Hi Cowboy. Mais bon, laissons les galoper…
Norbert Gabriel
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J’hésitais à mettre l’exemple du livre comme vous l’avez mis car à mes yeux en matière de livre comme pour les chansons , malheureusement les premières pages décisives sont surtout vrai pour les histoire d’une page ^^ ( je rigole) Etre dedans ce n’est pas qu’être lumineux » mais « être » , soleil ou lune. J’aime aussi qu’on m’emmène, mais immédiatement et pas-immédiatement, parce que j’aime le sautiller pour le volley, le transat à l’ombre, le béton du port, le coeur à 160 bpm, prendre mon temps. Le chemin, le voyage. Ok pour les mesures qui nous titillent et tout le reste je comprends que pour une compétition , ça compte mais il n’y as pas que ça, pas tout le temps sinon on reste que sur les évidences.
Ceci étant dit, j’ai adoré la prestation d’Orso Jesenska avec le cuivre (bon, c’est un instrument qui me charme…) et j’ai été agréablement surprise par Puyalto – j’ai hésité à poursuivre et puis finalement j’ai écouté un morceau puis les suivants sur soundcloud. Et pour rejoindre votre propos sur les artistes sélectionnés, même si je salue encore une fois la diversité, les prestations n’étaient peut-être pas destinées au même public, au même lieu, au même cadre.
Enfin, tant qu’il y a une scène !
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Quand j’ai dit « être dedans » c’est par exemple Vincent Delerm, qui n’est pas une bête de scène, mais quand il entre en scène (pour ce que j’ai vu) le spectacle commence dans les 10 sec maximum après l’extinction des lumières, pas de temps mort, de réglage de micro comme si le gars était arrivé là par hasard et qu’il trouve un micro; ou bien les musiciens qui farfouillent partout avant de trouver le bon fil pour le bon instrument. Et ça dure … et ça me gonfle !! C’est ça pour moi, le spectacle, ça commence dès la première seconde, et ça doit se terminer de même. Et quand je parlais de lumière, c’est aussi en réaction contre l’éclairagiste d’une salle qui s’obstine à faire des clairs-obscurs très obscurs, il est important de voir ce qui se passe sur scène, et sur les visages… Souvent les choix des artistes, en matière d’éclairage me surprennent, si on veut rester dans l’ombre, on n’est pas fait pour faire de la scène… Et je partage vos dernières lignes sur la diversité, qui rend un peu artificiel un palmarès…
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