Au Café de la Gare, ce 11 Janvier, il y avait comme un air d’ Hôtel de Bourgogne, quand ça frémit d’impatience en attendant Montfleury, et surtout l’arrivée de Cyrano… Mais ce soir, on est tous d’humeur joyeuse, on retrouve des vieilles connaissances, on en espère d’autres qui vont arriver, c’est toute la fratrie élargie de Fred Saurel qui est venue. Ils sont presque tous là, peut-être même ceux du Sud, de l’Aveyron, une bandes de fiers bâtards* saltimbanques prompts à l’embrassade, les amis des amis de Fred semblent se reconnaître à un je ne sais quoi de sourire intérieur et contagieux
Pour ceux qui ne connaissent pas le héros de la soirée, tentons une esquisse de portrait : personnage polymorphe et multifonctions, comédien, autoproducteur de films, créateur de festival de cinéma, activiste du spectacle vivant et de tous les arts de la scène. Comédien multicarte, qui excelle autant dans le rôle d’un père Noêl débonnaire que celui d’un ogre pervers, ce pourrait être Frère Tuck dans Robin Hood, version Monty Python. Un comédien, quoi …
Ce soir c’est Boudu pas sauvé des eaux, qui joue à Clodi-Clodo, pour ne pas être naufragé-touché-coulé.
Naufragé, c’est sûr, qui a dérivé vers une des ces îles urbaines, où la tente Quechua n’est pas l’abri de ceux qui montent vers les cimes, mais le radeau de ceux qui spéléologuent dans les bas-fonds. Et ces radeaux de la mouise s’amarrent tant bien que mal dans les ports de fortune de la ville et de la vie. C’est la comédie humaine et le cantique de la dèche, c’est ce qui peut arriver à n’importe qui. C’est un bestiaire de la cloche, la coalition obligée des paumés du système, les proies de dame misère qui n’est pas avare, elle se donne pour rien, et dans ces ghettos on la trouve sans la chercher alors que le travail on le cherche sans le trouver. C’est ce qu’il nous dit ce clochard, ce frangin de galère qui a décroché malgré lui, et qui a plongé, et qui surnage comme il peut dans les remous d’un monde en pagaille. Il a ses médicaments contre le spleen, artifices dérisoires, mais…
Mais la question se pose, frères humains qui passez sans me voir, pourquoi ne seriez-vous pas « Je suis clo-charlie » le temps d’un cauchemar ?
Comment ça va finir ? Vous le saurez en allant voir Fred Saurel en scène quand la tournée se mettra en place. Ce soir, c’était la première, et unique date sur Paris… Pour le moment… Un indice ? A la fin, le héros déglingué trouve, pour son anniversaire, une sortie percutante… On n’est jamais à l’abri d’une bonne nouvelle, quoi que …
Soliloque, c’est seul en scène, certes, mais le théâtre, c’est toujours une équipe, que voici que voilà :

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De gauche à droite : Jean-Philippe Azema, Marie Joelle Rey, Fred Saurel, Bruno George, Benjamin Lavarone et Camille !
*Batards, référence à un film de Fred Saurel, « Bâtards » sorti en 2001.
Suivez Fred, c’est ICI!*
Et Le soliloque de Grimm, c’est LA!
Premières dates sur la route,
Norbert Gabriel
Marianne Le Gourrierec (sur FB)
Je savais que j’allais passer une excellente soirée et je n’ai pas été déçue! Du grand Fred Saurel . Epatant, superbe, magnifique, de l’émotion du rire …Wouah un GRAND BRAVO …je souhaite une belle vie à ce beau spectacle que je recommande .
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