Communiqué rendu public par Anne-Marie Henin et Jofroi ce mercredi 30 septembre à13h05
Chansons de Parole, c’est fini à Barjac?
Le festival Chansons de Parole de Barjac a fêté sa vingtième édition cette année. Un festival formidable qui fait le bonheur des artistes, des spectateurs, des professionnels, des bénévoles, des régisseurs … Un festival vital pour toute la chanson signifiante. Un festival qui recueille une presse élogieuse. Un festival qui porte la notoriété de Barjac bien au-delà de nos frontières et qui apporte des retombées financières non négligeables pour les Barjacois. Un festival en équilibre budgétaire.
Vingt ans que ce festival est porté par JOFROI, dans le respect d’une tradition artistique peu mise en valeur dans d’autres lieux mais aussi une ouverture d’esprit à l’égard de la jeunesse ou de nouvelles formes d’expression. Et ce mélange des genres a fait la réputation du festival.
Le succès du festival est indissociable de JOFROI et Anne-Marie.
Or le Conseil d’Administration de Chant Libre vient de décider que JOFROI ne serait plus Directeur artistique de ce festival. Par 8 voix contre sept et un vote blanc. Il est reproché à JOFROI de se mettre trop en avant (la soirée du 20 ème a été la goutte qui a fait déborder le vase, dixit le Président). Mais il a été souligné par tous que le travail artistique et professionnel était d’une grande qualité et sans reproche.
Cette décision est l’expression d’une jalousie locale, une manœuvre politicienne. Elle a été prise par quelques personnes qui sont bien loin de représenter l’équipe qui œuvre à la réalisation du festival. Elle met gravement en péril cet outil pour la chanson.
Le terme « Chansons de Parole » a été créé par Jofroi, en 1996. Il est déposé et reste sa propriété. Il tient à le conserver pour des projets futurs.
Suite à ce communiqué une discussion s’est ouverte sur la page FaceBook https://www.facebook.com/groups/barjac.2014/?fref=ts
ce qui a amené la réponse suivante du président de l’association Chant Libre, à diverses questions sur le futur du festival,
Jean Michel Bovy Amis du festival Chansons de Parole, soyez rassurés, l’équipe du CA n’a pas explosé en vol. Au contraire. Nous vivons des moments difficiles, c’est vrai. Il est toujours difficile de se séparer d’êtres avec qui vous travaillez depuis longtemps, où tout n’a pas été rose, mais où les joies existaient. Nous connaissons nos responsabilités. Le festival existe pour défendre la chanson de qualité donc les artistes qui la produisent et le public qui la reçoit et lui permet d’exister. Mais tout cela vous le savez si vous nous suivez. Sachez que nous travaillons avec vigueur à nous sortir de ce conflit et que nous préparons déjà la prochaine édition du festival ! Le Président du festival.
La discussion continue, et s’il y a lieu, allez sur le FB J’irai à Barjac en Juillet, l’agora est ouverte.
https://www.facebook.com/groups/barjac.2014/?fref=ts
Les infos qui arrivent sont ajoutées au fur et à mesure dans les commentaires.
(dans l’ordre chronologique)
15 Octobre : Jean-Claude Barens est le nouveau directeur artistique du Festival de Barjac
Jean-Michel Bovy 16 octobre, 11:54
An Un du renouveau.
Le Conseil d’Administration de L’Association Chant Libre vient de nommer Jean-Claude BARENS à la direction artistique du Festival Chansons de Parole de Barjac (Gard).
Après avoir dirigé le FestiVal-de-Marne (94) durant 20 ans, créé bon nombre de festivals autour de chanson et des arts de la rue, dont Chantons sous les Pins (Landes), il soutient la carrière de Véronique Pestel depuis 25 ans.
Barjac, 1600 habitants, accueillera une trentaine d’artistes francophones et près de 10 000 spectateurs venus de tout le pays. La 21ème édition de Chansons de Parole se déroulera comme prévu du 30 juillet au 04 août 2016.
La nouvelle équipe peut à présent travailler pour 2016. Un nouveau projet artistique va donc se déployer. Il mêlera la continuité à quelques nouveautés qui trouveront progressivement leur place.
La direction artistique, c’est un fil tendu par une vision, par des idées que l’on souhaite faire vivre. La programmation, c’est des choix que l’on va accrocher à ce fil tendu, pour rester en cohérence avec ses idées. Le Festival c’est une équipe, qui va tout huiler, faire briller, rendre possible. C’est un bien commun. Un projet, aussitôt qu’il a quitté la page d’écriture, appartient à celles et à ceux qui le mettent en œuvre.
C’est dans la diversité de la langue française et dans sa capacité à se réinventer, que Jean Claude Barens veut ancrer ce projet. En pénétrant dans l’univers de ces mots qui se transforment, s’enrichissent, jouent, avant de faire montre d’une grande facilité pour coudre hier à aujourd’hui, dénoncer les injustices, blâmer les puissants, célébrer l’humanisme, se gorger d’amour et finalement prendre voix, portés par une mélodie légère ou des rythmes charnus.
Le Président de Chant Libre, pour le CA, Jean Michel Bovy.
Pour éclairer un peu l’histoire, un coup d’oeil sur le discours d’ouverture de 2015 permet d’entrevoir qu’il se préparait quelque chose;
« Je viens de relire la déclaration de Monsieur le Maire de Barjac en ouverture de l’édition 2015.
La première phrase est édifiante qui me semble exposer le nœud du problème :
« Chers Festivaliers, doux et beaux, bienvenue à nouveau pour nombre d’entre vous à ce X ème Festival ( certains disent le 20 e) de «chansons de caractère» (de parole ou de texte) sous ces platanes épris d’azur et protecteurs de mille bonheurs de vivre ! » (…)
Sur l’appellation « de caractère, de parole, de texte… », et sur l’antériorité : « certains disent 20ème » la distance est prise….
Qui se rappelle en effet, ou qui fait mine de ne pas se rappeler, que ce festival a été initié par Édouard et Jean Ferrat, sous la baguette de Jean Vasca… ? Alors, certains peuvent tenter de faire croire (et réussissent) que le festival en est à sa vingtième année d’existence… Il conviendrait de signaler qu’il s’agit plutôt de l’anniversaire des vingt années de la prise en main du directeur artistique du festival, jusqu’à aujourd’hui.
Chris Land.
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Suite avec l’explication d’Edouard Chaulet:
Juillet 2015
Chers ami-nistrés,
Chers Festivaliers, doux et beaux, bienvenue à nouveau pour nombre d’entre vous à ce Xème Festival ( certains disent le20 e) de «chansons de caractère» (de parole ou de texte) sous ces platanes épris d’azur et protecteurs de mille bonheurs de vivre !
La chaleur ralentit tout.
Puisse cette lenteur nous permettre de fréquenter un peu mieux les dieux (et les diables) qui sont en nous excités par les frelons des chansons …
Puisse cette Fraternité retrouvée chaque année nous donner le courage de réduire nos malheurs et de faire pousser nos alternatives.
Les artistes avec leurs petites lampes éclairent des chemins de luttes pour qu’il reste des chants d’oiseaux pour que s’élèvent les chants des hommes.
Merci à tous ceux qui concourent à perpétuer ce « Bien Commun » d’utilité publique qu’est le Festival de « BARJAC en Francophonie ».
Suite : septembre 2015
En juillet, j’avais senti venir la montée d’une appropriation flagrante d’une oeuvre collective de l’association « Chant Libre » alias » En chanson dans le texte » muée en « Chanson de parole » par un duo qui n’avait pas la candeur des bénévoles . Ces rémunérés (légitimes ) ont oublié qu’ils étaient au service d’une association respectable qui combat pour la chanson de sens ,et la gloire de personne, fut-ce la leur. En 2015 on ne peut fêter que les 20 ans de prise en main par un nouveau directeur artistique (et l’embauche de sa femme) Le festival a été fondé, laborieusement ,en 1992 par la Mairie, Vasca, Ferrat ..L’association . »Les productions du Soleil (Jofroi) s’est développée avec bonheur…sous l’égide de nos deux administrateurs omniprésents de « Chant Libre », sans crainte des conflits d’intérêt.
.
Le peuple des bénévoles sait depuis longtemps que l’astre ensoleillé s’est mis à son compte mais reste coi tant il craint pour le festival. C’est Phoebus ou le chaos!
Plutôt que de se dissoudre, il se rebiffe, résiste ,décide de changer d’astre et remercie Jofroi. C’est l’occasion de juger de l’attachement à la Chanson
Le prochain directeur ne sera pas un grand artiste mais un festival nouveau s’annonce…. Qu’on se le dise!
Publié il y a 1 er Octobre par Edouard Chaulet
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Le point de vue d’une bénévole Malika Denil, ce 1 er Octobre: (Sur le FB J’irai à Barjac….)
Je vois, dans la justification de l’éviction de Jofroi poindre perpétuellement une opposition entre bénévoles et salariés du festival.
Je ne suis pas d’accord d’être mise dans ce sac, je ne suis pas d’accord qu’on fasse de ce renvoi une histoire de fric en opposant les cupides salariés aux pauvres bénévoles.
D’ailleurs si ceux-ci œuvraient en effet uniquement pour le bien-être de ce festival, il n’en auraient que faire de qui est dans la lumière, qui est un petit peu à côté, qui monte sur scène et qui en descend.
Et il y en a qui s’en fichent ! Ceux-là qui roulent des T-shirts, construisent des trucs en bois, réparent des trucs en bois, peignent des chaises, vendent les CD’s, préparent les dizaines de choses délicieuses qui sont servies pendant les apéros, aménagent le chapiteau, y accueillent les artistes, montent les loges, décorent les loges, lavent les loges, relavent les loges, montent le bar du chapiteau, servent au bar, font les courses pour les planchettes, lavent les planchettes, lavent les chaises du chapiteau, lavent des serviettes, ouvrent le bar, ferment le bar, approvisionnent le bar, font des cercles avec des barrières, construisent des escaliers, gèrent les scènes ouvertes,… Et je ne cite que ce que j’ai à l’esprit.
Ceux-là, ils sont contents que le directeur artistique soit omniprésent car, il ne faut pas rire, Jofroi n’est pas que le directeur artistique sur ce festival, il cuisine, cloue, fait les courses, envoie des mails pendant l’année, peint, gère un problème de sécurité avant de monter sur scène, apporte un brumisateur, recolle une affiche, va rechercher des cubis, anticipe les éventuels pépins,…
Vous parliez de crainte pour l’avenir du festival si Jofroi y restait, moi c’est exactement l’inverse qui me fait peur et si vous pouviez voir tout ce qui est réalisé, solutionné, réparé sans même que vous ne vous en rendiez compte, vous aussi vous auriez la trouille !
Alors je ne suis pas d’accord les gars ! Si vous voulez le virer, virez-le mais ne commencez par à parler « au nom des bénévoles » parlez en votre nom. Dites-le que vous aussi vous voulez votre petit bout de lumière, votre place sur scène, votre nom sur l’affiche… Et bien sûr les mercis de tous ces festivaliers plein d’étoiles dans les yeux qui viennent de partout pour assister à ce festival.
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Le 1 er Octobre vers 18H sur Le FB J’irai à Barjac…
Charlotte Plissart
Je ne vais pas sortir les violons, même si ça me chatouille le fond des oreilles… Mais je viens de visiter la fameuse page officielle et je suis choquée de voir qu’en plus d’agir sournoisement pour évincer Jofroi d’une place qui prend peut-être beaucoup de place mais que peu d’entre nous auraient eu le courage de prendre pendant autant d’années, car c’est lui et Anne Marie qui font que tout cela existe et grandit depuis le début ( et pas de polémique sur le fait qu’il y ait eut un autre festival avant, on est tous d’accord et contents), avec l’aide des bénévoles bien sûr et de l’équipe comme dans tout festival (cela va sans dire mais bon on sait jamais) et bien en plus de ça, cela joue aux grands princes en annonçant l’édition 2016 en citant les bénévoles, les techniciens etc, et en sortant le grand orchestre des portraits, histoire de bien toucher le pathos qui est en chacun d’entre nous. Sans nous demander notre avis bien sûr! Manipulation totale! Elle est belle la résultante de vos grandes paroles humanistes! Bravo
L’équipe des techniciens et la plus grande partie des bénévoles n’a rien à voir dans tout ça, vous n’avez aucun droit de parler en notre nom et d’utiliser notre image pour faire valoir hypocritement une édition 2016 très douteuse vu le chemin qu’elle prend…
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Le 1 er Octobre à 13h07 (par courriel)
Navrant ! Il faut éclairer la situation autant que possible. Mon amitié fidèle à tous.
Hélène Martin
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Ces chicanes internes vont à coup sûr ternir l’image du festival de Barjac, d’autant plus que les votes sont très serrés . Moi je dis bravo à tous ceux qui oeuvrent pour que vive la chanson( sans complément), et que vivent les artistes, à Barjac, ou ailleurs .
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Le 1 er Octobre vers 16 H
Jean Michel Bovy Réponse au texte paru sur Facebook, publié par Anne Marie Hénin hier mercredi 30 octobre.
Ceci est notre contribution officielle et ne sera suivie d’aucun autre commentaire officiel jusqu’à la parution du résultat de notre travail actuel dans le courant du mois d’octobre.
Le Conseil d’Administration de l’association Chant Libre organisatrice du Festival Chansons de Parole a pris la décision de remplacer son Directeur Artistique. Anne Marie Hénin, coordinatrice salariée de l’association a publié hier, sur Facebook, ce commentaire : « Cette décision est l’expression d’une jalousie locale, une manœuvre politicienne. Elle a été prise par quelques personnes qui sont bien loin de représenter l’équipe qui œuvre à la réalisation du festival. Elle met gravement en péril cet outil pour la chanson. »
Au sein de l’équipe dirigeante de Chant Libre l’expression est LIBRE. Mon intention, au travers de cette contribution, n’est donc pas de polémiquer. Mais le CA est souverain et a statué démocratiquement.
Je veux simplement faire part à tous nos partenaires de la tristesse qui nous a un temps étreint : une séparation, quelles qu’en soient les raisons est toujours douloureuse et chacun y a une part de responsabilité. Mais comme dit Rimbaud : « Cela s’est passé, je sais aujourd’hui saluer la beauté ! »
Donc, Amis du Festival, rassurez-vous. Il n’y a dans notre esprit aucune jalousie et dans les faits, aucune manœuvre politicienne. Pourquoi ferions-nous en acte ce que nous réprouvons en paroles ?!
Au contraire, notre trop grande candeur nous a amené à faire une trop grande confiance à nos collègues qui s’expriment aujourd’hui. Confiance qui était justifiée jusqu’à un certain point car avec le temps le festival est devenu un outil personnel au service de Jofoi et cela est avéré par la phrase qui clôt l’intervention d’Anne Marie : « Le terme « chansons de Parole » a été créé par Jofroi, en 1996. Il est déposé et reste sa propriété. Il tient à le conserver pour des projets futurs. »
Nous disons non ! D’abord parce le dépôt en propriété est récent, nous venons de le découvrir, cela date du mois d’août 2015. Et puis surtout parce que Chansons de Parole n’appartient pas à quelqu’un en particulier, fut-ce un grand créateur ! Il appartient aux artistes et à leur public. Lorsque nous créons, nous créons pour l’autre, pas pour nous. Merci à Jofroi d’avoir trouvé ce titre et de l’avoir fait vivre, mais pas seul, porté par toute une équipe de professionnels et de bénévoles. Mais aujourd’hui, il est question en quelque sorte d’un bien public. Or les propos du communiqué publié hier par Anne Marie Hénin montrent que nos doutes étaient justifiés et qu’il s’agit de leur part d’une appropriation d’un bien commun.
Amis Festivaliers, nous préparons le festival Chansons de parole 2016 avec un enthousiasme renouvelé. Nous pourrons bientôt vous annoncer une « ligne » à la fois nouvelle et respectueuse de ce qu’était le Festival depuis 20 ans. Nous serons très heureux de vous y accueillir.
Le Président Jean Michel Bovy, représentant l’équipe Chant Libre, ceux qui travaillent à la préparation de l’édition 2016.
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Le 1 er Octobre sur les FB J’irai à Barjac…
Ghislain Debailleul
Je ne connais pas les membres du Conseil d’Administration du Festival mais ils ne retrouverons pas de sitôt un directeur artistique de la trempe de Jofroi. En tant que bénévole du festival les deux qualités qui m’ont le plus frappé chez lui c’est d’une part la valeur de l’auteur-compositeur-interprète et d’autre part sa formidable faculté à mobiliser et canaliser les énergies et les bonnes volontés sans jamais rechigner à mettre la main à la pâte. Quelle inconscience de la part de ce CA !!
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Anne-marie Henin (sur le FB J’irai à Barjac…)
C’est simple : la femme du maire, le frère du maire, la belle-soeur du maire, 3 conseillers municipaux ( dont 2 membres de droit qui ne connaissent pour ainsi dire pas le festival), le Président (ancien conseiller municipal) et le Président de l’office du tourisme … municipal! Pour le reste, ils ont défendu Jofroi .
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Chère Anne Marie…
Je pensais pour avoir travaillé bénévolement pendant plus de 15 ans comme trésorière , travail professionnel, à tes côtés qu’à défaut d’avoir de l’amitié , tu avais au moins un peu de considération pour moi… La femme du maire!!!! 1ère fois que je m’entends appeler ainsi du moins en face… Je suis Cathy… Certes la femme d’Edouard et fière de l’être… notre clan comme tu as l’air d’insinuer a quant à lui toujours œuvré au festival sans prendre un sou pour sa pomme..
Alors sur le même ton que toi , c’est simple : la femme, le mari, l’artiste, le directeur artistique, la fille , la présidente de l’agence de production , de communication, de location de petite sono, eh oui même cela se loue au festival, business is business, de remboursement de frais de déplacement à 12 km, tous rémunérés et là est notre grande différence, avec un argent public dont l’origine politique ne semblait pas vous gêner… non la politique n’est pas caca, si les politiques se conduisaient comme vous, ils seraient poursuivis …. Et n’oubliez pas votre installation et le choix des environs de Barjac après 1992…. Vous avez tout fait pour l’intégrer le clan du maire….et ce n’était pas je le vois bien avec moi aujourd’hui pour des raisons d’amitié.
Cathy, bénévole, membre du conseil d’administration,femme d’Edouard maire de Barjac, conseillère départementale, amoureuse de la chanson, militante et surtout LIBRE .
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Le 1 er Octobre vers 17 H sur le FB J’irai à Barjac..
Jean Humenry
Jofroi…on a besoin de mec comme toi…tu as mis le feu dan ce festival…toute ta foi ardente…les temps changent…ils n’ont rien compris de « l’âme »…Tu sais ma tendresse…
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C’est avec beaucoup de tristesse que je découvre ce rififi autour de ce festival que j’apprécie tant … pour sa programmation … pour l’engagement des artistes, des organisateurs (« salariés » et « bénévoles »).
A chaque édition, tout au long de la semaine, nous avons tous pu assisté à l’engagement sur tous les fronts d’Anne-Marie et de Jofroi …
Et maintenant, ils sont « remerciés »! mais « Barjac » c’est devenu Arcelor … « merci pour votre engagement et au revoir … finalement vous n’avez fait que votre travail! »
J’ai honte pour ce festival que j’aime tant, qui draine (ait?) un esprit de passion que nous apprécions autant que la programmation!
Jofroi et Anne-Marie, vous avez toute ma reconnaissance pour ces semaines de chansons que vous nous avez offerts tout au long de ces années … et tout mon soutien …
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Pour mémoire, Barjac a commencé en 1992, pas en 1996 …. (merci à Robert Cuffi pour les documents de ses archives)

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Non, c’est ROBERT Cuffi les documents, c’est toujours moi 🙂
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Et oui, il avait raison Aragon :
» Rien n’est jamais acquis à l’homme ni sa force
Ni sa faiblesse / …/ et quand il croit
Ouvrir ses bras son ombre est celle d’une croix … »
Autrement dit :
Plus on croit monter haut, plus on se fait mal en tombant !
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Le 3 octobre 2015 Bernard Bouchault (sur le FB J’irai à Barjac )
Usurpation…
Événement improbable bien que depuis fort longtemps par beaucoup désiré, l’annonce du remplacement du directeur artistique du festival «Chanson de paroles» par décision du Conseil d’administration de l’association «Chant Libre» me semble, en tant qu’observateur concerné, mériter quelques commentaires, tant je n’en ai lu jusqu’à présent que quelques analyses à mon sens fort incomplètes.
La volonté d’appropriation progressive, mais finalement avérée, de « cet outil pour la chanson » (Anne Marie Henin dixit!) par cette dernière et son chanteur de mari Jofroi, à des fins évidentes d’autopromotion et de recherche de statut d’influence, de bien loin supérieures à leur engagement au service du bien public et pour la défense revendiquée de la chanson française à texte est, bien sûr, largement suffisante à légitimer ce « débarquement », même si, de mon point de vue, il survient bien trop tardivement.
Car, bien que graduée, leur stratégie de noyautage, à l’œuvre depuis leur implantation au sein de ce festival, était, pour tout témoin attentif, discernable dès les premières années…
D’abord par la confiscation de la programmation (au tout début collective et démocratiquement adoptée) un temps dissimulée puis très vite revendiquée et indument justifiée par des contraintes techniques, puis par la concentration graduelle de la gestion administrative dans les mains de la femme du chanteur (a l’exception fort heureusement de la comptabilité tenue par la mairie) et enfin par de graves atteintes (d’ailleurs plus ou moins conscientes ou tactiques) à l’esprit collectif, à tendance autogestionnaire, du projet initial bien évidemment incompatible avec leur volonté de conquête…
En atteste explicitement les climats dépressifs ou/et indignés au sein de l’équipe des bénévoles à la fin de chaque cession, l’usure systématique de toute ces énergies d’abord enthousiastes puis très rapidement découragées se soldant, en plus de psychodrames plus ou moins larvés, par de multiples et dommageables démissions.
Un historique détaillé serait certainement bienvenu et édifiant mais ce n’est pas ici mon propos même s’il est indispensable de se souvenir du passé pour comprendre le présent et ainsi peut être devenir apte à modifier le futur.
Par contre, il est une dimension, jusque là non révélée, à cette petite affaire locale qui mérite certainement que l’on s’y attarde un instant tant elle est, par delà cet épisode provincial, représentative du caractère irrespirable de notre soit disant « modernité » et touche ainsi à l’universel.
Car ce processus d’usurpation, «s’emparer par la violence ou par la ruse en parlant d’un bien d’une dignité ou d’une fonction», est en soi fort banale; de fait nous le voyons désespérément à l’œuvre tous les jours autour de nous, dans l’ensemble des rapports sociaux, au point qu’il s’affiche parfois comme un modèle de comportement « décomplexé », certainement le chemin le plus court et le plus efficace vers «La Réussite». Il peut ainsi être considéré comme emblématique de l’altération délétère que l’économie néolibérale propage sur l’ensemble des sociétés post-industrielles.
Or, si je ne m’abuse, ce festival s’est instauré dès l’origine comme un temps et un lieu de résistance à cette déferlante, une place publique où la parole libre pouvait venir dénoncer, s’indigner, se révolter, voire même s’insurger contre cet ordre dominant et de plus en plus établi. De fait le parrainage de Jean Ferrat en fut un temps la superbe bannière!
Jofroi, pour sa part et au diapason, n’a jamais craint, de s’inscrire dans la lignée de ces grandes figures tutélaires et rebelles comme, en plus du précédent, Nougaro, Ferré, Brassens ou Brel.
Et d’ailleurs, avec toutefois un petit bémol sur son talent et son insubordination, cette filiation là n’est, pour le coup, pas totalement usurpée.
Ecoutons le se (laisser) présenter sur son site officiel jofroi.com
« Raconteur de vie(s), grain de voix au diapason, Jofroi, c’est du solide ! Bien tanqué dans sa terre gardoise d’adoption, ce grand Belge obéit à la belle définition que se donnait son ami Québécois Félix Leclerc, celle d’« homme qui chante ». Et qui chante pour nous, ses frères humains, les joies, les peines, les colères, les espoirs que nous avons en partage, comme le goût de la fête et l’incoercible aspiration à la justice, à la paix, à l’harmonie entre les êtres et les choses. Il y a de la force, de la simplicité, de l’humilité dans ses mots et dans sa voix qu’il a grave et chaude, vibrante, prenante.
Y-a-t-il du Ferrat, du Nougaro, du Ferré chez Jofroi ? Non, il y a du Jofroi dans Jofroi. C’est à dire une écriture soignée, une poésie à vous arracher l’âme au surplomb de l’humanisme, de la générosité de l’homme, de la fraternité. Chaque chanson est une touche d’humilité et de regard vers les autres. »
Mais alors comment concilier cette profession de foi avec tout ce qui précède ? Comment admettre que cet homme là ait, avec l’aide de sa compagne, instrumentalisé pendant toutes ces années une manifestation culturelle protestataire et l’ensemble des acteurs sans lesquels elle n’aurait pu exister, avec comme essentiel objectif de s’en servir comme marche pied, voire de simple substitut de carrière !? Comment tolérer l’immense écart entre le message humaniste de « justice, de paix, et d’harmonie entre les êtres et les choses » et la réalité de son statut de « dominant bonhomme » face aux « petites mains » toujours prêtes à assurer le succès de chaque spectacle et par là même, au final, notamment le sien ? Et surtout d’avoir usé et abusé de ce rapport de classe qui place l’artiste (plus précisément où l’artiste se place) dans la lumière des projecteurs, au centre même du pouvoir que lui offre le regard d’autrui, sans s’interroger un seul instant sur la légitimité d’une telle distinction en regard du « message » d’égalité et de fraternité, haut et fort, déclamé.
Brassens, Ferrat et Brel, chacun à leur manière, ont tous exprimé (pour le moins!) la gêne que leur procurait cette incohérence. Il semble peu probable qu’elle ait un jour effleuré Jofroi…
Alors, bien plus que les petits profits que lui ont permis d’acquérir son ascendant sur ce festival, somme toute juste retour des choses s’il avait été à la hauteur de la tâche, ce sont son incohérence idéologique et son manque d’intégrité qui sont le plus critiquables ; son besoin et sa stratégie d’appropriation révèle d’abord et avant tout la faiblesse de sa pensée, son insécurité statutaire, au final sa triste mentalité de simple petit commerçant de la chanson (en atteste encore tout dernièrement, comme s’il en fallait encore une preuve, le dépôt, en août 2015, de la marque « Chanson de Parole » ainsi que l’achat de tous les noms de domaines s’y rattachant : .com, .org, .net, etc.). Cela laisse présager d’une lutte féroce pour préserver le privilège acquis qui a d’ailleurs immédiatement débuté par la communication outragée de l’injustice et de la cabale politicienne dont lui et sa femme sont, bien évidemment, les innocentes victimes…
A terme et pour conclure sur une note positive je voudrais ici saluer à sa juste valeur le sursaut des responsables de l’association « Chant libre » qui viennent de reprendre la main face à un dévoiement trop longtemps toléré. En restant sur le registre de la symbolique ce retournement de situation, j’imagine aussi éprouvant qu’incertain, peut être en premier lieu perçu comme l’aboutissement fragile d’une saine rébellion face à la dernière arrogance de l’impétrant :
« Jofroi invite » !
Mais il est aussi l’expression, du moins pourrait-il l’être, de la réappropriation collective d’une manifestation culturelle, au plein sens de ce terme, par ses premiers acteurs-producteurs, ceux que l’ont nomment, ainsi les dévaluant, « les bénévoles » (pourtant issus du latin benevolus « bien veillant, dévoué », littéralement « qui veut du bien ») pour, à terme, renverser les rôles et établir, une fois pour toutes, qui est véritablement au service de qui…! C’est à ces conditions, et à elles seules, que cette funeste expérience pourrait permettre d’éviter son désastreux renouvellement.
Il est vrai que le texte, tout à fait remarquable, de jean Michel Bovy, équilibre de fermeté et de retenue, laisse augurer d’un possible rebond. Mais je n’y ai rien lu que je puisse rattacher à ce que je viens d’exprimer… Pour que le bien soit commun, Jean Michel, et c’est un truisme, il ne doit bien évidemment appartenir à personne !
A ce stade, ces péripéties démontrent en tous cas qu’il est encore possible dans ce pays, de renverser une autorité usurpée ce qui ne pourrait que réjouir tous ceux qui pensent encore que la démocratie demeure une possibilité.
Le 3 octobre 2015
Bernard Bouchault
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Analyse intéressante, mais une petite erreur : ce n’est pas la mairie qui tient la comptabilité, mais la trésorière de Chant Libre qui se trouvait, jusqu’à l’année dernière, être Cathy Chaulet, l’épouse du maire, poste dont elle a démissionné cette année, après son élection comme conseillère départementale, pour éviter tout conflit d’intérêt.
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http://www.crapaudsetrossignols.fr/2015/10/05/rififi-dans-le-landerneau/
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Marc Rebond (dans Nos Enchanteurs)
6 octobre 2015 à 10 h 05 min
Il suffisait de lire attentivement le programme du festival 2015 pour comprendre à quel point la captation avait été faite et parachevée par Jofroi.
Sur la première page, sous le titre, le slogan est cette fois-ci signé Jofroi! Comme si les précédents n’avaient été là que pour justifier celui-ci. On ouvre : la soirée qui est la mieux présentée (en nombre de lignes et de photos) est celle d’ouverture : « JOFROI ET SES INVITES fêtent la vingtième ». Et l’édito, une page entière signée « Jofroi, directeur artistique ». Tout est conjugué à la première personne. Sauf la mention d’Anne-Marie (Jofroi n’écrit même pas son nom, c’est tellement évident) : « en 1996, Anne-Marie et moi, soufflions sur les braises et j’écrivais Que la chanson soit à Barjac ce que la cigale est au soleil ». C’est vraiment le festival de Jofroi, sa propriété.
Et l’organisateur, le vrai, cette association au nom de Chant libre, c’est où ? Pour le savoir, il faut aller dans la rubrique « Les partenaires », Jofroi n’a pas dû trouver de place ailleurs et surtout pas dans son éditorial à lui. Chant libre est ravalée au même rang que les institutionnels et les sponsors. Le message est clair: l’association Chant libre n’était qu’un partenaire parmi d’autres au service de Jofroi et d’Anne-Marie. Le titre d’une chanson de Michel Bühler s’impose en cette circonstance à propos de Jofroi : « Vulgaire ».
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bien vu
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Quand la Menuiserie, à Pantin, avait programmé Jofroi, je leur avais fait un petit courriel du genre « Jofroi, tss tss tss, vous avez des copains à faire programmer quelque part? » Ils m’ont pas répondu.
Quand je croise à Moncton les mêmes spécialistes professionnels de la chanson qu’à Genève on se demande pourquoi c’est pas les chanteurs qui sont dans les avions.
Quand on lit la liste des concerts de Jofroi au Québec on se dit « tss tss tss, vous avez des copains à faire programmer quelque part? »
Le mot vulgaire ne convient pas. Il me fait penser aux jolies bottes rouges des dames de la rue. le mot qui convient, c’est « ridicule ». il suffit pour s’en convaincre de visiter le site de Jofroi et de lire ses textes.
le mot ridicule convient jusqu’au non renouvellement du mandat du candidat à la retraite, et c’est moins cher qu’un procès pour abus de bien social.
J’ai plein de copains et même des amis qui ont signé la lettre de soutien à Jofroi. J’espère qu’on va pas se faire la gueule. Y en a qui mettent pas l’humanisme en marionnette dans la devanture de leur site ou de leurs professions de foi.
J’espère qu’il y aura pas une autre bande de dupes pour redonner à Jofroi l’occasion de faire son gourou de la chanson française de qualité.
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On la trouve où la lettre de soutien !
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Quelques commentaires ont souligné le résultat « mitigé » du vote 6 voix contre 5 et un bulletin blanc. Une précision utile à la clarté du débat:
Evelyne
8 octobre 2015 à 21 h 56 min (dans Nos Enchanteurs)
« … Pour le reste, ils ont défendu Jofroi. »
Le reste ? Jofroi. Et Anne Marie Hénin, femme du directeur et salariée de l’association elle même membre du C.A avec droit de vote, qui disposaient de deux mandats. C’est si simple de le dire.
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Un peu d’histoire, par Fred Hidalgo, dans la revue Chorus , le tout premier numéro en 1992, après le premier festival de Barjac:
« »Petite ville de quinze cents âmes, au nord du Gard, à la frontière de l’Ardèche, Barjac s’est offert cet été, du 3 au 7 août, le luxe d’un premier festival de chanson poétique baptisé ‘En Chanson dans le texte’. Un maire cultivé et dynamique, à l’image de la commission culturelle municipale, l’aide et la présence de Jean Vasca de sa retraite estivale toute proche, le parrainage de Jean Ferrat, le voisin ardéchois ; la chance d’avoir engagé une équipe technique de talent… […] Et c’est un succès. »
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François
10 octobre 2015 à 9 h 28 min (sur Nos Enchanteurs)
Il faut en effet laisser un peu d’eau couler sous les ponts avant d’intervenir dans un tel débat.
J’ai vécu une petite dizaine de « Barjac ». Fort de cette expérience, je pense que l’on se doit d’abord de remercier la municipalité et l’association Chant Libre d’avoir permis que se déroule annuellement ce festival si typé, si utile à la chanson, et à Jofroi et à Chansons de parole de nous avoir fait découvrir des artistes que nous n’aurions jamais connus autrement. Le public de Barjac est essentiellement un public d’amoureux de la chanson qui, pour des raisons géographiques, professionnelles ou familiales, n’a pas beaucoup de facilités à y accéder pendant l’année et vient s’en faire une « cure » pendant une petite semaine de vacances. En majorité, ce public racé, cultivé et respectueux des artistes, accepte à l’avance les déconvenues possibles liées aux risques de la découverte et sait gré au festival des bonnes surprises qu’il lui réserve. Il revient d’année en année, preuve qu’il adhère à la démarche. Il pense que ce festival est précieux et serait navré qu’il disparaisse ou simplement qu’il se banalise et perde sa réputation, sa spécificité et son audience. Mais, ce public a aussi atteint l’âge au-delà duquel on aime les choses paisibles et tranquilles, on rejette la brutalité des décibels et on est revenu du conflit des générations ou de la lutte de classes. Bref, ce public n’aime pas la violence. Y a-t-on bien pensé ?
Le succès de ce festival a reposé pendant vingt ans sur une coopération entre deux entités complémentaires : Chant libre et Chansons de parole. Tout arrangement de ce type est temporaire et a vocation à prendre fin un jour : c’est la loi du genre acceptée par tous, les contrats sont reconductibles tous les ans, et peuvent ne plus être reconduits. Lorsque cela arrive, la qualité du festival et de ses fidèles mériterait que cela se passe avec élégance. Pourquoi, par exemple ne pas avoir bien en amont réuni tout le monde autour de la table, signifié à Chansons de parole que c’était la dernière année qu’on lui confiait la programmation du festival, que d’autres allaient prendre la relève et que cela devait se faire dans la continuité et en bonne intelligence. Si Chant libre avait procédé de la sorte, Chanson de parole aurait pu avec distinction faire cet été ses adieux au public, recueillir les ovations qu’il méritait et surtout éviter la virulence de ce déballage d’accusations toutes aussi désagréables les unes que les autres. Le changement sans drame et sans heurts.
Par ailleurs ce public n’est plus angélique ni naïf au point de croire que la programmation d’un festival peut se faire sans copinage, sans retours d’ascenseurs, sans petits conflits d’intérêt sous jacents. Il faut toujours d’une façon ou d’une autre être connu du programmateur pour être programmé dans un festival. Après tout, l’avantage d’employer un artiste comme directeur artistique, c’est de pouvoir bénéficier de son carnet d’adresses, de sa connaissance du milieu et de sa réputation. L’artiste ne va pas se trancher en deux entités étrangères l’une à l’autre, et mettre sa « carrière » en sommeil sous prétexte qu’il est directeur artistique d’un festival. Il faut admettre à l’avance qu’il y aura des passerelles entre les deux fonctions et ne pas chercher à le nier sous prétexte de je ne sais quelle virginité scrupuleuse qui ne trompe personne. Et cela n’est pas grave si le programmateur est irréprochable dans son boulot. J’ajoute que la personnalité et la « carrière » de celui qui fait la programmation impose un certain respect et une certaine tolérance qu’on n’accorderait pas à tout le monde. S’il est parfois arrivé que l’on critique certaines programmations douteuses de Jofroi, il n’est venu à l’esprit de personne de réclamer sa tête ! Tout devrait bien se passer si l’artiste veille à la discrétion des liens entre ses deux fonctions, et si la structure qui l’emploie le lui rappelle de temps en temps, et ne laisse pas s’amplifier ce qu’elle considère comme des dérives et s’accumuler les incompréhensions non exprimées en attendant d’abattre le couperet.
Ce qui s’est passé à Barjac ressemble à ce que l’on a vécu à Arras en d’autres temps, et avec des protagonistes dont les portraits étaient comparables : des artistes reconnus d’un côté, des dirigeants ayant eu une formation politique de même famille de l’autre. Le travail complémentaire des deux sur un festival produit une notoriété croissante, de l’exposition médiatique amplifiée et du pouvoir grandissant associé à la gestion d’une masse financière de plus en plus importante, toutes choses que les protagonistes vivent avec plaisir et avec griserie. La suspicion s’installe dès que l’une des deux parties a l’impression – à tort ou à raison, souvent à tort parce que ces choses-là se raisonnent difficilement – que l’autre lui confisque sa part, la vassalise. Par essence, et quelque soit le bord, l’exercice du pouvoir prédispose plus à sa concentration qu’à son partage. Les susceptibles héritiers de certaines cultures politiques peuvent privilégier le règlement des conflits par l’exaspération, l’affrontement et le rapport de forces au lieu d’essayer d’aboutir au même résultat par l’anticipation et le dialogue. Il est parfois plus important pour certains de montrer qui a le pouvoir, plutôt que de l’exercer subtilement et efficacement au quotidien dans la compréhension et l’intérêt de tous, public compris. Dans les cas de différends, c’est toujours – quelque soient les grandes déclarations de principe – ceux qui ont la mainmise sur l’argent qui sont vainqueurs, qu’ils aient raison ou non, et ils le savent d’avance ! C’est un peu dans cette concurrence à la notoriété qu’il faut rechercher l’origine des agacements, puis des impatiences, des irritations et des exaspérations qui aboutissent au clash et au triste déballage public qui ne grandit personne, qui laisse des traces, et surtout qui interdit ensuite toute reprise de relations, certes différentes, mais normales, courtoises et avec le minimum d’arrière-pensées. Elles peuvent se récupérer cahin-caha avec le temps, si les protagonistes font preuve d’intelligence et de la lucidité, et si ça arrive très heureusement, ce n’est pas toujours le cas et c’est bien dommage ne serait-ce que pour l’intérêt de la chanson en général.
Que les causes en soient réelles ou exagérées pour la circonstance, les traces de ces échanges au vitriol, de ces rancœurs accumulées, de ces non-dits trop longtemps enfermés, vont rester longtemps sous-jacentes dans l’esprit des festivaliers, susciter méfiance et suspicion, et entacher la réputation du festival. Et peut-être aussi éloigner un certain nombre de ses cautions artistiques, de ses bénévoles indispensables et de ses fidèles secoués par la violence des rapports. En ces temps où les subventions à la culture deviennent squelettiques et mettent en péril nombre de manifestations et où la chanson est en péril, un peu de raison, de doigté et de vision à plus long terme de la part des décideurs n’aurait-elle pas pu faire l’économie de ce lamentable psychodrame qui éclaire « Barjac » d’une lumière désagréable ?
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C’est n’est qu’un début, continuons le débat….
Paul Granié
1 h
Pour info : si déjà publié on zappe .
Suite à l’éviction de Jofroi, directeur artistique du festival « Chansons de Parole » depuis 1996, par un vote de 8 voix contre sept et un vote blanc, nous vous communiquons en pièce jointe la lettre ouverte au maire de Barjac, écrite par Pascal Menoux, vice-président du CA, faisant partie des sept voix et un vote blanc.
Au nom de ceux qui se rendent compte des vingt ans de passion, d’énergie, d’invention, de recherche, de rigueur et de travail d’Anne-Marie et Jofroi.
Monsieur le Docteur Pascal MENOUX
24 boulevard Raymond POINCARE
55 000 BAR LE DUC
pascal.menoux@wanadoo.fr
Bar le Duc, le 05 octobre 2015
LETTRE OUVERTE A MONSIEUR LE MAIRE DE BARJAC
Monsieur le Maire,
Vous avez donc décidé de mettre brutalement en péril ce festival unique qui se déroulait dans ce beau bourg dont vous êtes le Maire.
Ne nous y trompons pas, c’est bien vous, le seul et unique responsable de ce gâchis.
L’association « Chant libre » n’est qu’un outil entre vos mains et dysfonctionne à loisir. Quelques constats :
– La révocation du directeur artistique ne peut être prise que par l’organe qui l’a désigné. Or, il a été désigné par l’AG extraordinaire du 08 décembre 1995. C’est à l’AG seule de le révoquer. A toutes fins utiles, je vous signale que cette décision de révocation peut engager la responsabilité de l’association si elle porte atteinte à la réputation ou à l’honneur de la personne révoquée.
– Composition du Conseil d’Administration. Les statuts prévoient un nombre maximum de 15 membres au CA. Il se trouve que 16 personnes ont pris part au vote, ce qui constitue une irrégularité suffisante pour annuler le vote.
– Gestion désintéressée et transparence de l’association.
Au moins 8 membres du CA ont un lien direct ou indirect avec la commune de Barjac et vous. Il y a un ex-adjoint (JM. BOVY), une adjointe (A. GUYONNAUD), le Président de l’office du tourisme (A. AGAPITOS), votre épouse et néanmoins conseillère départementale (C. VILLE), votre frère (Y. CHAULET), votre belle soeur (L. SERRANO) et deux membres de droit du Conseil Municipal (A. RAYBAUD et J. VINOLO).
On retrouve au sein de l’AG la même représentation majoritaire des autorités municipales.
Autant d’éléments qui laissent penser qu’il s’agit d’une association para municipale au sein de laquelle l’indépendance requise dans une association loi 1901 n’a que peu de mise.
Il suffit pour s’en convaincre de voir avec quelle légèreté on applique les règles statuaires :
– Le CA est composé de 15 membres élus pour trois ans. Il est renouvelé par tiers tous les ans. Chaque année, il faut donc renouveler 5 membres, or à l’AG 2015 seuls 3 membres ont été réélus.
– Voix délibératives des membres de droit au CA :
S’agissant de membres représentants de collectivités territoriales dispensatrices de subventions à l’association, il est communément admis que ces représentants n’aient qu’une voix consultative afin d’éviter toute confusion dans la gestion de l’association et ils n’ont pas d’autres droits que ceux prévus par les statuts.
En l’occurrence, nos statuts prévoient que les représentants du Conseil Municipal au conseil d’administration n’ont le droit de vote que lors de l’ assemblée générale.
Si les fondateurs avaient souhaité que ces membres de droit aient une voix délibérative au conseil d’administration, ils l’auraient clairement exprimé comme ils l’ont fait pour l’assemblée générale.
Ils ont sagement voulu éviter les conflits d’intérêt.
Cette sagesse semble avoir manqué à votre épouse, nouvelle élue du Conseil Départemental et toujours membre de notre CA. Nous ne manquerons pas, si nécessaire, de demander son avis à la justice quant au conflit d’intérêt.
Alors que penser du vote du conseil d’administration qui a pris, contre toute attente et en absence de toute mise à l’ordre du jour, la décision de révoquer le directeur artistique, sans aucune consultation préalable, ni possibilité pour l’intéressé de présenter une défense face à ce qu’on peut qualifier de complot ?
Quel aurait été le vote si on retire ces quatre voix au sein de notre conseil (1 personne en trop, 2 membres de droit sans voix délibérative et la Conseillère départementale)
Que penser de l’attitude du Président ?
Il est responsable du laisser-aller fonctionnel de l’association.
Il écrit que les décisions se prennent à quatre (votre adjointe, votre épouse, votre frère et lui) avant les réunions officielles.
Il ne respecte pas l’ordre du jour du dernier CA.
Il ne répond pas à mes questions, il ne me convoque pas à la dernière réunion de bureau à laquelle il a convié votre moitié qui n’en fait pas partie!
J’avais demandé qu’on établisse, un profil de poste précis pour le directeur artistique…pas de réponse. Si nouveau directeur il y a, quel en serait le coût ? Y-a-t-on seulement pensé ?
Nous sommes nombreux à avoir demandé une conciliation que ce soit Michel SIMONOT ou le collectifchanteursbarjac, pour ne citer qu’eux. La aussi, la démocratie n’est pas de mise, et sans concertation du CA, il est décidé de ne pas donner suite à ces demandes.
Pour le prochain CA, il annonce qu’on va connaître le nom du prochain directeur. Encore une fois, cela s’est décidé à quatre ou peut être à cinq et sans doute dans votre bureau.
Monsieur le Maire, vous aurez beaucoup de mal à convaincre quiconque qu’il n’est pas aux ordres, il suffit de lire vos propos dans la presse. Vous n’avez même pas la prudence de rester officiellement en dehors de cette affaire qui n’est en fait qu’un règlement de comptes.
La seule chose qui compte, c’est de virer JOFROI, peu importe l’avenir du Festival, peu importe la responsabilité du Président, qui ne manquera pas d’être engagée, peu importe Barjac.
Je demande donc la démission du Président ainsi que celle de la Conseillère Départementale et des membres de votre entourage proche.
Il conviendra de réécrire les statuts et d’élaborer un règlement intérieur de notre association pour ne plus être en butte à de tels errements et immixtions des personnes à votre solde.
Je ne doute pas qu’un certain nombre de Barjacois indépendants tiennent aussi à la pérennité de ce beau festival et ne demandent pas mieux qu’à s’engager pour poursuivre l’aventure avec Jofroi et Anne Marie et d’autres par la suite.
Je me dois de vous faire savoir que Monsieur le Préfet du Gard, Monsieur le Président du Conseil Régional ainsi que Monsieur le Président du Conseil départemental seront destinataires de ce courrier.
Salutations démocratiques en deuil.
Docteur Pascal MENOUX
Vice Président de l’Association « Chant libre »
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Bernard Bouchault; (sur le FB J’irai à Barjac)
Il arrive que certains plaidoyers viennent, en toute inconscience, conforter les pires accusations…Merci donc à ce cher Docteur pour son témoignage, tout en retenue et sans aucune arrière pensée ! Avec un tel soutien Jofroi et sa femme doivent se sentir tout ragaillardis…
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En résumé : ‘Gardez-moi de mes amis, mes ennemis, je m’en charge.‘ (Proverbe italien)
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Que Jofroi et Anne-Marie reviennent vite !
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Vous croyez qu’après un tel clash avec les structures municipales ça pourrait se faire ? La lettre ouverte du Dr Menoux peut amener la désintégration de l’association, et dans ce cas, tout remettre en place sera très compliqué pour l’an prochain. Voire impossible.
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La » lettre ouverte » ci-dessus me semble comporter ( mais je peux me tromper) un certain nombre d’inexactitudes juridiques : on peut être médecin et homme politique sans pour autant être un bon juriste …
On peut aussi se demander pourquoi les » irrégularités » dénoncées maintenant dont certaines semblent anciennes et dont il semblait jusqu’ici s’accomoder n’ont pas été relevées plus tôt par ce membre du CA, vice-président de l’Association .
Sur le fond: ne soyons pas angéliques ! Tout est politique et sans le très important appui logistique et financier de la municipalité, du département et de la région, tous pour le moment du même bord, il y a bien longtemps que le festival ne serait qu’un joli souvenir . Et qu’on le veuille ou non , quelles que soient les formes, c’est celui qui paie qui contrôle et qui, souvent décide et ce, de manière plus ou moins directe …. Toutes proportions gardées, on peut penser, certes un peu caricaturalement , que Dieudonné ne sera pas plus invité à un festival financé par des élus de gauche, que Remo Gary ne le serait à un festival financé par des élus de droite …
Cela n’enlève rien aux qualités de Jofroi .
Dans un divorce, les torts sont toujours partagés .
Maintenant, se pose la question de l’avenir et celle de savoir si les partisans de la terre brûlée ( » Jofroi ou le chaos », voire » Jofroi ou rien » ) souhaitent ou pas la pérennité du festival .
Je ne suis qu’une spectatrice de base, fdèle depuis seulement 7 ans et, comme beaucoup, j’ai envie de revenir en 2016 et longtemps encore .
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(Sur Nos Enchanteurs)
Lettre de vingt artistes
12 octobre 2015 à 11 h 10 min
Cher président,
Cher bureau,
Chers membres du conseil d’administration de l’association Chant Libre,
C’est en nos qualités de chanteuses et de chanteurs très liés au Festival Chansons de parole de Barjac que nous nous permettons de vous adresser ce courrier.
Nous venons d’apprendre récemment, par voie non officielle, que le conseil d’administration de l’association Chant libre venait de prendre la décision de changer de directeur artistique pour la prochaine édition. Autrement dit, il s’agit de dessaisir Jofroi de ses fonctions et peut-être prochainement aussi Anne-Marie.
Nous ressentons de la tristesse devant cette décision subite. Nos expériences respectives avec le Festival nous ont permis de constater l’entièreté de leur engagement et de leur sérieux au service de cette chanson que nous défendons tous.
Cette tristesse n’affecte en rien la gratitude que nous ressentons à l’adresse de Barjac, de ses élus et de tous les bénévoles qui ont participé à construire, au fil des années, ce rendez-vous unique et tellement précieux aux yeux et aux oreilles de tous les amoureux de la chanson, public, artistes et professionnels. Nous sommes heureux d’entretenir avec les uns et les autres des relations de confiance et d’amitié, d’où cette difficulté pour nous de constater que ce savant équilibre des compétences, des passions et des engagements est sérieusement menacé.
Devant la disparition de centaines de festivals et devant la précarisation de tous les vecteurs de chanson et de façon plus globale de culture, nous avons peine à assister à l’ébranlement d’une manifestation comme Chansons de parole qui a rencontré un nouveau succès à l’occasion de l’édition 2015 et qui, à notre connaissance, se porte bien.
Nous ne doutons pas de la sincérité des arguments qui peuvent s’exprimer de part et d’autre et connaissons votre ténacité à défendre le travail des artistes. La façon dont nous avons été accueillis depuis le départ par toutes vos équipes demeure pour nous une solide référence. Nous nous sentons tout simplement de cette famille, par delà les générations et les sensibilités.
A ce titre, nous vivons douloureusement cette crise et sommes prêts à oeuvrer à l’apaisement, à la reprise des discussions et pourquoi pas, à la réconciliation.
Nous comprenons évidemment la situation d’affect dans laquelle vous êtes plongés, après tant d’années d’implications personnelles et collectives. Pouvons-nous être utiles à la reprise du dialogue ? Si c’est le cas, comme nous l’espérons, sachez que c’est avec grand plaisir que nous vous rencontrerons. Même si nous ne détenons pas les clefs de toutes les problématiques associatives et locales qui vous sont posées, nous trouverions tellement dommage qu’une solution pacifique ne puisse être trouvée à travers la mise en place d’une nouvelle édition sans exclusive, à vivre tous ensemble. La longévité de votre aventure commune, (de notre aventure commune aurions-nous envie de dire), induit forcément une forme d’usure.
Toutefois, notre horizon commun demeure celui d’une chanson vivante !
Nous sommes à votre disposition.
A très bientôt
Amicalement,
Signatures :
Anne Sylvestre, Michèle Bernard, Francesca Solleville, Agnès Bihl, Nathalie Miravette, Michel Bühler, Rémo Gary, Romain Didier, Michel Boutet, JeHaN, Yvan Dautin, Imbert Imbert, François Gaillard, Frédéric Bobin, Gilles Roucaute, Gérard Pitiot, Gérard Morel, Laurent Berger, Bernard Joyet, Thomas Pitiot.
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12 octobre, 17:44
sur le FB J’irai à Barjac
Chers tous,
Ce n’est pas tant un habitué du festival qui prend ici la parole mais, une fois n’est pas coutume, un (jeune) Barjacois qui y a souvent traîné ses guêtres. Outre les procès d’intention qui minent le discernement de nombreux commentateurs, il est question de prendre un peu de hauteur et de tenter d’apprécier le contexte en des termes objectifs.
Est-ce normal, si talentueux soit-il (ou croit-il), qu’un directeur artistique s’auto-programme sur son propre festival ? La réponse est, assurément, non. C’est même ce que l’on reproche aux puissants. Le fait de s’offrir des médias pour s’y consacrer une place de choix en une. Pourquoi cette manie auto-promotionnelle n’a-t-elle pas interrogée les consciences bien plus tôt ? Le jeune citoyen qui s’exprime ici est autant sidéré par la complaisance de certains à cet égard que par le sentiment d’impunité qui a, semble-t-il, permis au directeur artistique de croire qu’il pouvait s’approprier un festival qui lui pré-existait.
Est-ce normal de changer la date d’anniversaire du festival en fonction de la prise en main de la programmation par son directeur ? La réponse est, encore une fois, non. L’histoire s’est écrite avant et après Jésus Christ, elle saurait donc exister avant et après Jofroi. Là encore, ce n’est pas tant la qualité du travail proposé qui interroge, mais la façon dont il s’est exprimé.
Est-ce normal de déposséder le public, les Barjacois, les bénévoles et l’association « Chant Libre », du nom du festival au moment où la sentence commence à poindre ? Encore une fois, la réponse est non. Pourquoi cette expropriation ne choque-t-elle pas plus de consciences ? Comment cette bassesse n’heurte-t-elle pas plus d’esprits ? N’y a-t-il rien de plus sidérant que de constater que cette manoeuvre puisse se faire à propos d’une structure qui fait la part belle à la poésie libertaire ? Écoeurant.
Est-ce normal de jeter l’opprobre sur le pouvoir politique, coupable d’un complot à en croire les arguments de la défense, alors qu’on ne s’est somme toute jamais indigné de travailler avec pendant vingt-ans ? Non. Ou plutôt, oui à vrai dire. C’est normal chez des gens qui sont incapables d’admettre qu’ils ont (peut-être) une petite part de responsabilité dans la déliquescence du festival.
Car oui, et il faudra bien un jour consentir à regarder cette réalité en face, le festival ne paraît plus adapté aux aspirations d’un public plus jeune, celui qui achètera des billets quand les habitués historiques ne pourront plus venir. Encore une fois, d’un point de vue strictement objectif, est-ce normal d’avoir (en 2015) à envoyer un chèque par la poste pour réserver ses places ? Là encore, l’archaïsme du fonctionnement du festival a favorisé le sentiment d’un « entre-soi ». Comment se fait-il que la jeunesse des alentours, comme on peut le voir dans plein d’autres manifestations culturelles de qualité, ne soit quasiment pas représentée parmi les bénévoles ? Comment se fait-il que ce festival qui constitue une formidable opportunité de transmission, ne se soit jamais trop alarmé de l’uniformité de son public ? Lequel public est, et je suis navré de le dire en ces termes, dangereusement vieillissant.
Le mépris de classe aurait-il eu droit de cité au sein du festival ? La façon dont la lettre ouverte du « docteur » (excusez moi au passage si je m’abstiens de joindre mon CV à cette missive) qualifie Barjac de « bourg » peut, malheureusement, le laisser penser.
Donnons à « Chant Libre » l’opportunité de donner un second souffle à « Chansons de Parole », afin que puisse perdurer cette exception artistique sans pareille et qui saura, sans nul doute, prendre encore plus de hauteur. À la condition que celle-ci soit délivrée du joug des intéressés.
Longue vie au festival,
Romain Herreros
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D’autres échos du FB J’irai à Barjac suite à la lettre de Romain Herreros
Pascale Renard
8 années de festival de Barjac et je retrouve dans ces interrogations le pourquoi j’ai arrêté de venir.
Claude Huriez
Ben voilà une belle analyse d’avenir …vive la jeunesse
Xavier Besse
Ce témoignage évidemment très intéressant, rejoint d’assez près ce que je pense de la question, et ce, d’une manière plutôt pondérée, avec un bon sens et des arguments aussi judicieux que pertinents… La vie continue, comme on dit, et le prochain Barjac m’intéresse tout autant que les anciens, si ce n’est plus, car je n’aime pas la routine mais le changement, surtout si » c’est maintenant » !…
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Bernard Bouchault (sur le FB J’irai à Barjac))
J’ai déjà publié ce qui suit en commentaire au texte de Jean Serrure mais il me semble que c’est un peu perdu….
Bonjour Romain,
C’est un double bonheur de vous lire…D’abord par la qualité du texte et de son style, pour les questions essentielles posées et pour l’intelligence des réponses et puis, en plus, oh merveille, vous êtes jeune et…citoyen!
Vous féliciter n’est pas de mise et ne pourrait être que condescendant mais s’enthousiasmer semble permis. Mais je n’ai pas vu (et le déplore) beaucoup de vielles barbes qui s’épanchent sur ce forum me précéder dans mon admiration. Beaucoup de « likes » mais de rares commentaires à la hauteur du texte…A part ceux de Claude Huriez et de Robinsonne Chanson (que je salue au passage !) que de pinaillage et stratégie de détournement comme si l’éclairage était un peu trop violent, surtout vers la fin… !
Permettez, Romain, que je vous répète car je ne suis pas certain que l’on vous ait bien entendu !
« Comment se fait-il que la jeunesse des alentours, comme on peut le voir dans plein d’autres manifestations culturelles de qualité, ne soit quasiment pas représentée parmi les bénévoles ? Comment se fait-il que ce festival qui constitue une formidable opportunité de transmission, ne se soit jamais trop alarmé de l’uniformité de son public? Lequel public est, et je suis navré de le dire en ces termes, dangereusement vieillissant. »
Comme je suis déjà considéré comme méchant et que mon propre âge me le permet j’ajouterai : En fait un juste et simple reflet de ceux qui étaient sur la scène…non !?
Alors que penser du long monologue de Leo Artaud (et il n’est pas le seul !) qui s’accroche pathétiquement à votre remarque sur le paiement par chèque (cité par vous comme symbole et non comme problème en soi !) pour ainsi ignorer superbement toute la pertinence du reste de votre propos.
Ce festival a effectivement vieilli avec son public et Jofroi, s’il a su bien en profiter, n’est certainement pas le seul à en être responsable.
La programmation, pour qu’elle soit admise, se doit, tout le monde semble d’accord, d’être cohérente…Reste à définir à quoi !? «Chansons de parole » reste un slogan idéologiquement bien flou et certainement bien tiède face à celles (leurs paroles) des grands référents…Peut être est-il temps d’affirmer haut et fort que ce lieu est celui d’une poétique résistance, voire même d’une rébellion. Cela aurait au moins l’avantage de faciliter la sélection…
Bien à vous.
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Floréal Melgar
15 octobre, 21:15
Dernière minute
Exclusivité mondiale
Jean-Claude Barens, ancien directeur du Festi’Val de Marne de 1993 à 2012, sera le nouveau directeur artistique du festival Chansons de parole de Barjac.
En décembre 2008, quelque peu excédé par les montants exorbitants des cachets de certains artistes, leurs multiples caprices et la dégradation des relations humaines avec tourneurs, agents et musiciens, Jean-Claude Barens avait publié une lettre ouverte à tout ce petit monde, dans laquelle il poussait un salutaire coup de gueule.
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Bernard Bouchault
Le 16 Octobre, sur FB J’irai à Barjac…
Ce sera donc retour à la case départ !
Il faudrait peut être un jour finir par comprendre que les « hommes (ou femmes mais plus rarement !) providentiels » finissent toujours malfaisants pour le bien commun.
La démocratie, si elle existait, devrait avoir pour essentielle fonction de ruiner la volonté de pouvoir individuelle et non de la promouvoir.
Il est d’ailleurs tout à fait étonnant que cette évidence, chaque jour mille fois révélée par le compte rendu détaillé de l’action politique sur cette planète, ne pénètre un peu plus dans la conscience humaine…!?
Ceci sera donc mon dernier post sur ce forum,… en toute désillusion !
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Jean-Michel Bovy
16 octobre, 11:54
An Un du renouveau.
Le Conseil d’Administration de L’Association Chant Libre vient de nommer Jean-Claude BARENS à la direction artistique du Festival Chansons de Parole de Barjac (Gard).
Après avoir dirigé le FestiVal-de-Marne (94) durant 20 ans, créé bon nombre de festivals autour de chanson et des arts de la rue, dont Chantons sous les Pins (Landes), il soutient la carrière de Véronique Pestel depuis 25 ans.
Barjac, 1600 habitants, accueillera une trentaine d’artistes francophones et près de 10 000 spectateurs venus de tout le pays. La 21ème édition de Chansons de Parole se déroulera comme prévu du 30 juillet au 04 août 2016.
La nouvelle équipe peut à présent travailler pour 2016. Un nouveau projet artistique va donc se déployer. Il mêlera la continuité à quelques nouveautés qui trouveront progressivement leur place.
La direction artistique, c’est un fil tendu par une vision, par des idées que l’on souhaite faire vivre. La programmation, c’est des choix que l’on va accrocher à ce fil tendu, pour rester en cohérence avec ses idées. Le Festival c’est une équipe, qui va tout huiler, faire briller, rendre possible. C’est un bien commun. Un projet, aussitôt qu’il a quitté la page d’écriture, appartient à celles et à ceux qui le mettent en œuvre.
C’est dans la diversité de la langue française et dans sa capacité à se réinventer, que Jean Claude Barens veut ancrer ce projet. En pénétrant dans l’univers de ces mots qui se transforment, s’enrichissent, jouent, avant de faire montre d’une grande facilité pour coudre hier à aujourd’hui, dénoncer les injustices, blâmer les puissants, célébrer l’humanisme, se gorger d’amour et finalement prendre voix, portés par une mélodie légère ou des rythmes charnus.
Le Président de Chant Libre, pour le CA, Jean Michel Bovy.
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Nos Enchanteurs
Michel Kemper
16 octobre 2015 à 13 h 49 min
Une précision qui, pour certains, aura son importance : la nomination de Jean-Claude Barens a été prise jeudi 15 octobre au soir, lors du Conseil d’Administration de l’Association Chant libre, par 11 voix pour et 4 refus de vote (Jofroi, Anne Marie Hénin, Pascal Menoux et Marilyne Menoux).
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Christian Camerlynck
23 octobre 2015
sur la page facebook de Christian Camerlynck
BARJAC 2016, Bonne chance à Jean Claude Barens, Merci à Jofroi et Anne Marie et à tous les organisateurs
21 Octobre 2015 , Rédigé par christian-camerlynck.over-blog.com
Je souhaite bonne chance à Jean-Claude Barens. Il connaît la chanson et la défend, Depuis longtemps ici et ailleurs, et pourtant il n’est pas auteur compositeur interprète, mais un passionné.
Jofroi aussi a défendu la chanson avec Anne-Marie, ils étaient mandatés pour cela, ils furent des artisans méritants et doivent vivre des moments très difficiles, sans doute douloureux.
Le CA et la municipalité aussi défendent la chanson.
Je suis allé quelquefois à Barjac en été, en hiver. J’ai toujours été admiratif de cette commune, de la place de la culture, envieux de sa médiathèque. Cela n’est pas le fruit du hasard mais un choix politique. Un choix politique permanent qu’il faut soutenir quelles que soient les péripéties et accidents de parcours. Soutenir aussi dans leur chagrin Jofroi et Anne-Marie.
Pour être volontairement passé par des chemins similaires à Arras, je sais un peu ce que c’est que de consacrer du temps à la promotion et à la vie de la chanson et des artistes. Être soi-même un artisan du chant et programmer est très difficile, délicat, on se fait des inimitiés, pour ne pas dire des ennemis. Pour ma part, j’avais prévu le coup en disant que j’aiderais le festival créé par DI DOU DA pendant seulement cinq ans pour aider l’équipe à créer « Faites de la chanson », et j’ai tenu parole. J’étais salarié seulement pendant la durée du festival (quoiqu’il m’en coûta) et je ne me suis jamais programmé dans le festival… j’y ai chanté quatre chansons en cinq ans pour rendre hommage à des auteurs, Caussimon, Leprest, Anne Sylvestre, Ferré.
Et pourtant j’en ai rêvé de la scène du théâtre d’Arras, tout comme j’ai rêvé de chanter dans la cour du château de Barjac quand je voyais, en spectateur, un spectacle qui ne me plaisait pas ou un artiste programmé plusieurs fois. De même que je comprenais mal que l’on me dise « c’est un festival de paroles donc consacré à des auteurs »… Moi qui ne suis qu’un artisan chanteur, à qui certains auteurs prêtent leurs mots, leurs musiques. Je suis un humain, je suis jaloux… comme je suis jaloux du talent des auteurs que j’aime. Mais n’est-ce pas ça aussi le moteur de ma passion pour la chanson ?
Quelques mots encore pour dire la difficulté de programmation. À Arras j’aurais pu programmer trois artistes par soir pendant dix ans. Mais la programmation c’est ce qui est le plus facile. La difficulté c’est remplir la salle. Il faut une stratégie. On m’a souvent engueulé parce que je demandais à Véronique Pestel d’animer un stage, de chanter avec nous un « hommage » à Ferré sans la programmer sur la scène du théâtre. J’aime Véronique mais je ne voulais pas la faire venir dans un théâtre à moitié vide. Alors que faire ? En accord avec elle, évidemment, La rendre présente au festival jusqu’à ce qu’un public se l’apprivoise et un jour la programmer, ce qui fut fait. Et fonctionna.
« Le milieu chanson » car il y en a un, surtout à Barjac, n’est pas toujours conscient de l’ignorance du public de la chanson que nous aimons. (Exemple : hier soir, je disais à quelqu’un du métier qu’Isabelle Mayereau m’avait incité à écouter Cyril Mokaiesh, et la personne me demande Isabelle qui ?)
C’est aussi pour cela qu’en première partie nous programmions quelques amateurs. Ce que n’a jamais compris l’ADAMI et même certains de nos artistes invités. Et pourtant ces amateurs remplissaient 25% du théâtre et leurs familles découvraient des artistes alors inconnus d’eux. Programmer les artistes n’est pas si difficile, mais remplir les lieux chansons d’un public l’est beaucoup plus.
L’équipe de Barjac, Jofroi, Anne-Marie, les responsables de la commune ont réussi à le faire et à remplir. Les blessures une fois cicatrisées, la beauté du site, la volonté et le talent des différents acteurs et de son nouveau directeur artistique, les artistes et le public feront tout, j’en suis certain, pour que ce festival poursuive sa belle route. NOUS EN AVONS TOUS BESOIN. Et surtout LA CHANSON, les auteurs, les compositeurs et aussi les interprètes. Il serait temps que le « métier » reconnaisse ce qu’il doit aux interprètes.
A Jofroi et Anne-Marie je souhaite du courage et je veux témoigner de mon estime pour le travail accompli.
Christian Camerlynck
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Tu as raison d’exprimer ton amitié, et en même temps tu précises que tu ne t’es pas programmé dans le festival qui t’avait salarié, que tu as limité ton job à un quinquennat, et on sait que tu n’as pas utilisé ton rôle comme levier pour aller promener tes chansons ailleurs. Chapeau à toi, c’est précisément l’exemple qu’on cherchait pour justifier Chant Libre de chercher quelqu’un pour renouveler le festival qu’ils soutiennent depuis si longtemps. Rappelons qu’ils n’ont pas viré Jofroi: ils n’ont pas renouvelé son mandat, ce qui est différent, d’autant que ce garçon a droit à une retraite largement méritée…
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J’ai sauté un épisode ? À ma connaissance, Anne-Marie est toujours salariée de l’Assoc, non ?
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