…
Dominique, la bonne du curé a mis des dessous chics pour danser le boogie woogie après la prière du soir, alléluya… Et yop la boum, comme l’amour… qui fait boum…
Les plus innocents des lecteurs vont imaginer que Pierre Dac est revenu pour un de ces messages de Radio Londres dont il a le secret. Les moins innocents, au vu des antécédents de la chanteuse vont soupçonner que c’est pas pour chanter des cantiques que Dominique, etc.
C’est pas faux… Parlez-moi d’amour pourrait être le sous titre de ce nouveau spectacle. Et qui va nous parler d’amour ? Des femmes… en chansons, et en témoignages de copines, de frangines, de mères ou de grand’mères, qui ont pratiqué le sentiment, et l’acte, ou les actes des apôtres de l’amour quand tout feu tout femme.
L’un de ces témoignages –celui d’Odile- s’est transformé en jolie chanson, sur une musique de Xavier Rubin.
Et c’est par la voix de Valérie Mischler que ces femmes vont nous parler de cet amour en kaléïdoscope de chansons et de courriers pour en faire un spectacle tourbillonnant, émouvant, très drôle … Car la drôlesse, la créature, la copine de Dimey ou de Cupidon, la Valérie Mischler est une virtuose du contrepoint, de la virevolte, elle passe dans la seconde du cocasse à l’émouvant, du burlesque à la chronique brève, incisive, précise, genre: « Il vaut mieux être noire qu’homosexuelle, car on n’a pas à l’apprendre à ses parents . » (Catherine Bézard.)
Au début du projet, Valérie Mischler a demandé à des femmes de parler de cet amour charnel, vécu ou imaginé, ensuite les chansons sont mises en miroir, en illustration, en contrepoint. Et le résultat est époustouflant. L’amour, dans tous ses états, sans tabou, et sans périphrases hypocrites, devient simple et naturel. En fait, ce spectacle devrait être dans le programme de l’éducation nationale quand elle se pique d’éducation sexuelle. C’est à une fête qu’on vous invite, à vous de voir comment vous la ferez, mais faîtes-là… Y a pas d’âge pour être heureux. Point de vue subjectif sans doute, peut-être pas analytique, c’est juste un ressenti en sortie de scène.
Dernier point, c’est aussi un spectacle qui peut devenir inter-actif, le public est invité à participer. Qu’il n’y ait pas d’équivoque, cette participation est d’ordre littéraire dans le cadre de la soirée qui commence à19h 30 et se termine vers 20 H 30, après vous faîtes ce que vous voulez avec qui vous voulez, par exemple boire un coup au Connétable, y faire un petit souper aux chandelles, ensuite la nuit est à vous.
Vous pouvez revenir avec des invité(e)s , c’est tous les quinze jours, le vendredi, à partir du 2 Octobre, et à 19 H 30 précises, au Connétable.
Et dans quelques semaines, revenez car les contributions des spectatrices, et des spectateurs vont faire vivre et évoluer Tout feu, tout femme… Peut-être même, monsieur, que vous aurez envie d’être une femme (des années 2015…) le temps d’un fantasme littéraire ? Tout peut arriver… On réserve et on tient son engagement. L’entrée est « libre » mais pas la sortie, on paye sa place au prix de son plaisir, et si vous êtes honnête, ça peut vous coûter cher… A vous de voir.
http://www.valeriemischler.com
Norbert Gabriel