CHEL, deuxième album !
chronique Hum Toks / E.5131 / Eric SABA (Mai 2011)
pour écouter les morceaux : http://fr.myspace.com/chelblog
« la musique
jamais
ne s’arrête…
je serai la pluie »
cette fois-ci, c’est tout en douceur, en partage, en accord(s)…
c’est la cinquième seconde et c’est signé : CHEL.
la voix, le trombone, l’accordéon, et rapidement… la présence enfantine, des bzzz et des fleurs…
musiques (sauf une), mots, voix, prise de son et mixage. c’est signé : CHEL.
c’est lui, il est de retour ! point de parabole, coupée la télé !
du jaune plein les yeux, celui de son t-shirt… et de la lumière.
les souvenirs affluent : le premier album, notre rencontre à Vincennes, les fesses dans la pelouse verte avec les copains sous le soleil — jaune, l’escapade à Riom, notre deuxième rencontre, nos échanges.
j’écoute le nouvel album au casque. le frérot mixe à côté. je m’isole. lui voudrait bien entendre, il a reconnu. il me saute dessus : « c’est le nouveau CHEL ? ».
il écoute ça, le barbichu énervé ? bah oui, aussi.
— mais, désolé, mon gars, c’est moi que j’ai les mp3 dans la bécane.
me cherche pas, mon biquet, on finirait par danser une samba-capoeira des plus dangereuses…
il repart à son mixage, mécontent…
je ne sais pas ce qu’il baragouine dans sa barbiche, mais c’est
« nin-nin, n’importe quoi ! ».
ça c’est le premier morceau : histoire de « nin-nin, de doudou, de truc raplapla »…
qui donne bien le ton général ! travail sur le son, les mots, un travail exigeant, une musique qui ne prend pas l’enfant, ni l’adulte, pour un imbécile. avoue qu’ça change ! de vrais instruments, de vrais musiciens.
« bon, dis-donc, dédé, faut r’trouver doudou, sinon pas dodo… ».
envie de danser, moi je valse.
« mais regarde dédé, ton derrière dodu,
dessus est posé, gros nigaud ! »
le souci de la mélodie chez CHEL… tout au long de l’album, tu verras… tu entendras : grande attention portée sur le son, les instruments, la mélodie.
je voudrais…
dire à la petite fille (jolie voix) du premier morceau qui rappelle à son papa que « c’est n’importe quoi, cette fin », que c’est l’une des spécialités du monsieur-son-papa : finir n’importe comment, parce qu’il n’y a pas de règle, quand on crée… je pense à « La Serrure », dernier morceau agréablement in-ter-mi-na-ble du précédent album…
pas encore de pirate… même si le second morceau (musique composée par Pascal Vandenbulcke) offre un séjour dans les îles, en compagnie de « Deux Escargots » sur une feuille de bananier…
« à plein régime (…) pour avoir la banane, il faut encore monter ».
je-suis-le-seul-à-pouvoir-écouter-na ! je tiens ma chemise par le col et déambule dans l’appart’, l’air malicieux.
et je voudrais — qu’un enfant saute dans mes bras ! — valser, tournoyer, partager… danse folle des gamins !
je passe la troisième. c’est un rythme sud-américain, je dirais. entraînant.
danser encore ? moi, danser ? bah oui. et le frérot, pas loin qui tend l’oreille, encore…
ah ah ! tu veux danser mon compère ?
« Sur ton Dos » : ode aux papas.
« je monte sur ton dos, papa. comme je suis bien là ! ». le « sur moi » à l’envers…
une pause avec le morceau qui suit : une berceuse pour… « Mamie ».
sans commentaire… un morceau pour dire… l’émotion au bord de l’œil.
un tour par l’Afrique en cinq, c’est le retour des animaux (on pense au premier album, à son bestiaire)… présence remarquée de « Mon Âne Aldo », complice qui dit « non », un têtu celui-là, qu’ « a tout l’temps mal au dos »… tiens ?!!! tout au long de la semaine, « tous ces fardeaux, sur son p’tit dos »… et… le dimanche ?
« Aldooo ! Aldooo ! Aaaldooo ! » pour une drôle de recette.
l’album précédent regorgeait de petits compagnons pour les journées sonores des enfants : Bazardine, la tomate, la patate, Tom le chef d’orchestre du potager, Aglagla l’araignée, Moêp le dragonosaure…
dans celui-ci, on trouve Aldo, Mano, Marguerite, Brigitte, etc.
… et un «petit roi» aussi…
oh… qu’il reste dans son petit-petit-pays, celui-là ! dans son petit pays qui n’a rien à voir avec le nôtre… bien sûr.
en six ! le potager, les drôles de p’tites bêtes qui ont amusé les enfants dans le premier album de CHEL : Bazar Bizarre. les p’tites bêtes du potager, du verger… et autres fruits et légumes… ça vole, ça chatouille, ça te tourne autour… mais « Qui est Bête ? ». réponse en fin de chanson après le délire de deux copains… une invitation à partager l’univers du chanteur de Bouskidou.
je n’y résiste pas. je dois partager l’écoute. je fais venir Lagrande et Aliasse Lamoyenne.
Toupetitou ramène ses petites oreilles, sa tête de E., le brun en moins.
une ode à Mano… c’est qui cet idiot du bocal, hein, cet original ?
« on t’en supplie, sois raisonnable ! ».
attiré par l’ailleurs, Mano ne se satisfait pas du raisonnable…
on l’accompagne sur ce train fou, on part au large, on saute du bocal, hymne à la liberté… pour trouver l’amour… j’ai bien compris ?
« pom-pom ». un travail sur les sons toujours, un travail comme j’aime… fabriquer du matériel sonore, nouveau, grâce aux mots : « Croque ma Pomme ». si je veux !
« pompompom pourkelsoibone bone mieuhvohohoh lacroquetto ! »
v’là la neuf ! déjà ? c’est du tonnerre !
les gamins vont se jeter dessus. rien d’autre à dire, c’est comme ça. je n’explique pas.
c’est comme ça.
« Dans le Pré », une marguerite — à moins que ce ne soit une pâquerette — la vache Brigitte.
à chanter à plusieurs, à danser reggae ! la vache Brigitte et Marguerite la pâquerette…
la mangera-t-elle ?
« meuh, meuh, meuh, meuh non ! ».
vous savez les rythmes qui font danser ! même le E. !
bah, v’là que ça swingue… y m’cherche le Chel !??? tu vas voir, non mais !!! *$&°*§#* !!!
on dirait qu’il est venu chez moi, qu’il m’a entendu dans ces moments où… enfin… euh… quand je suis bien moins zen…
et v’là qu’il me dit :
« ça n’est pas beau de dire ces mots-là, ils sont trop gros, un point c’est tout ».
pas de « gros mots », non… interdiction suggérée. et bien plutôt… des mots d’amour ? il nous invite dans son jardin, le Chel…
on poursuit.
un morceau déjà entendu lors d’un concert dans le puy-de-dôme, y a deux ans.
« M’envoler » que les filles ont chanté en boucle, sur le chemin du retour… dans la nuit.
le refrain emplit de nouveau le salon. les filles, en « cœur ».
« m’envoler, m’envoler, comme les hirondelles, par les doux soirs d’été, virevoltent dans le ciel. »
j’écouterais bien ça sous un chapiteau… pourquoi j’dis ça ? comme ça… je ne suis pas dans le secret des dieux. j’y suis pas… m’enfin… avec de larges ailes, voler… « m’envoler, m’envoler »…
comme sur une île déserte, entre nous…
après quelques écoutes, l’oreille est exercée. elle reconnaît chaque morceau. parce que chaque morceau est un véritable morceau — pas de remplissage ici. de la chanson de qualité, qui raconte ou dit quelque chose. à chaque fois. de vrais morceaux, de ceux qu’on reconnaît ensuite à la première note.
appelées dans le jardin, c’est l’heure des couleurs et des mouvements de balançoire… les enfants sont sortis, le Toutpetitou les a suivies.
et pourtant…
je dois leur demander de revenir. je ne peux pas la garder pour moi… elles en parlent depuis deux ans de cette chanson. elles l’attendent. bah la voilà ! je tire le jack, le son se libère, envahit la pièce et les deux jolies comprennent vite. les v’là, comme des abeilles, à tourner autour. si elles pouvaient le piquer, ce petit roi. du vent, que du vent « Dans Son Chapeau ». une tempête en retour ?
— c’est la chanson du p’tit roi ? ah ! chouette ! ouah ! —
« dans ce petit, tout petit pays
(…)
le petit roi, tout petit, petit
voulait dev’nir une grande star.
il souhaitait que le petit monde l’adore
du matin jusqu’au soir
— je vous ordonne de me trouver le plus beau… »
bref, bref, bref… j’en dis pas plus, hein ?
« y a que du vent dans son chapeau »…
« nous sommes tous des insectes » serait le slogan de la chanson suivante…
« Ne T’Arrête Pas (de polliniser) ».
un autre dirait «il faut envahir les media»… j’extrapole ?
création en compagnie d’une classe de CE1. j’ai suivi l’aventure tout au long de l’année scolaire 2009-2010… maintenant, c’est dans la boîte, sur le cd.
et pour finir dans la grande tradition des chansons de taverne pour enfants !
« Le Pirate Sans Cravate » !
il partirait en quête d’île déserte, le CHEL, que ça m’étonnerait pas.
enfin une île déserte, on se comprend…
une île réservée à ceux qui souhaitent vivre dans ce monde-là, sans rien abîmer…
les bras emplis de saladiers fournis en amours, en cœurs, en complicités.
à l’abordage !
et de surprises en fantaisies…
d’autres voix, des invité(e)s…
1+1+1…
« accroché au soleil,
le bonheur sait briller. »
merci CHEL.
.
Hum Toks / E.5131 / Eric SABA
///
Le site de CHEL : http://chel.me/
www.myspace.com/chelblog
sur Facebook : CHEL
Bazar Bizarre, 1er album de CHEL, chroniqué là :
Bazar Bizarre
Voltiges, 3ème album de CHEL, chroniqué là :
Voltiges
///